Tchad:Un référendum pour voter une nouvelle Constitution

Les récents suffrages exprimés visaient à exprimer la forme gouvernante d'Afrique Centrale

referendum tchadien
referendum pour la recherche d’une nouvelle forme gouvernante

Référendum
Le Tchad cherche une nouvelle forme gouvernante.
Les citoyens tchadiens ont exprimé leur suffrages les 16 et 17 Décembre 2023, dans le but de voter une nouvelle constitution devant définir la forme gouvernante de ce  pays d’Afrique centrale.
État fédéral ou État unitaire décentralisé c’est l’une des  formes de fonctionnement auxquelles devaient se prononcer les citoyens tchadiens dimanche dernier dans l’ensemble du territoire,ainsi que dans les ambassades de ce pays à travers le monde. Ledit référendum organisé par le gouvernement de transition  dirigé par le Général Mahamat Idriss Deby Itno est favorable à la forme de l’état unitaire décentralisé. Par contre une partie de l’opposition et de la société civile agissent pour le vote du (non) favorable à la forme de l’état fédéral. Deux configurations diamétralement opposées qui ont nécessité l’arbitrage des populations par la voie des urnes. À cet effet, une campagne de sensibilisation a été mené pendant plusieurs mois par le gouvernement de transition pour un enrôlement massif à sa cause ainsi que des campagnes de charme du gouvernement de transition se sont déployés au-delà des frontières tchadiennes et particulièrement vers le Cameroun . Ici réside une forte colonie tchadienne constituée de  70 000 étudiants repartis dans les universités d’État et privées du Cameroun, selon les dernières statistiques au Tchad. Cette forte communauté estudiantine constitue ainsi un centre d’intérêt à capitaliser pour le gouvernement de transition qui a dépêché au Cameroun une importante délégation ainsi qu’un diplomate de l’ambassade du Tchad au Cameroun, dans le but d’enrôler une bonne partie des étudiants à la volonté des autorités de Ndjamena qui prône un vote pour un état unitaire décentralisé.  À cette occasion, le centre culturel camerounais de Yaoundé a servi de cadre pour cette rencontre importante tenue le 14 Décembre  2023, durant laquelle étudiants et autorités ont échangé dans un langage franc et direct.
Au terme des échanges entre les deux parties  Marcelin Madjiressem étudiant doctorant à l’université de Yaoundé 2 au Département des sciences politiques et Coordonnateur de l’association des étudiants tchadiens au Cameroun a révélé la quintessence des articulations de ladite rencontre » Nous nous sommes réunis  pour rendre compte de l’évolution du fonctionnement de notre pays. Comme vous le savez il est toujours dit que le développement d’un pays concerne à la fois les enfants de l’intérieur et de l’extérieur d’un pays. Aujourd’hui la délégation présidentielle est venue nous consulter, nous les enfants de l’extérieur pour comprendre également notre ressenti relativement à l’organisation du vote qui est prévu à l’intérieur du pays. Cette délégation est donc venue pour la coalition Ouï.  En faite cela donne lieu aux étudiants de se prononcer sur le référendum devant définir la configuration que l’état devra adopter pour son fonctionnement soit un Etat uni et décentralisé ou alors un État fédéral. » A l’occasion Les étudiants n’ont pas manqué l’opportunité de présenter certaines doléances aux autorités. » Nous avons également fait comprendre à cette délégation  un certain nombre de problèmes liés à notre séjour au Cameroun notamment la sécurité, ia Santé, l’alimentation et nos conditions de vie quotidien. Lesquelles conditions incluent l’intégration et les rapports avec nos camarades camerounais,qui vont dans le sens d’une bonne collaboration . Par ailleurs, la délégation n’a pas caché sa volonté d’enrôler les étudiants pour le oui favorable à l’État Unitaire. Et à celà les étudiants ont d’abord évoqué leurs soucis et insisté sur un certain nombre de préalable. » Il faut souligner que pour le bon déroulement du vote dudit référendum en terre camerounaise toutes les mesures ont été prises en avance précise, Marcelin Madjiressem :  »  un travail a été fait au préalable sur le vote du ouï ou du nom. À cet effet, une commission avait effectué le déplacement de Yaoundé pour enrôler la diaspora tchadienne du Cameroun, et leur expliquer le bien-fondé de cette initiative en cette phase cruciale de transition a t’il conclu.
Bien que l’enseignement supérieur du Cameroun jouit d’une grande réputation auprès des tchadiens, le gouvernement de ce pays reste préoccupé par les difficultés que ses ressortissants rencontrent dans les campus du Cameroun, notamment de l’authentification et de la délivrance des diplômes et des cartes d’étudiants. Ces derniers envisagent apporter leur contribution de retour au bercail d’où l’importance de l’issue de ce  référendum.
François ESSOMBA
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