Symposium sur la recherche cacaoyère
La ville de Montpelier en France abrite ce 5 décembre 2022, le Conseil de session extraordinaire de l’Icco (Organisation internationale du cacao), en marge du deuxième Symposium sur la recherche cacaoyère du 5-7 de ce mois de décembre. C’était sous la présidence du Cameroun qui pour la première fois, occupe le poste de vice-président, après le départ à la retraite du président du conseil.
Ce deuxième symposium conjointement organisé par l’ICCO et le centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement(CIRAD), vise à rassembler les chercheurs du secteur dans le but de trouver des solutions allant dans le sens du développement de la chaine de valeur .Ces assises se sont focalisée sur la question de l’amélioration des revenus. « Il est question de voir quels sont les mécanismes à mettre en place pour permettre aux producteurs de bénéficier d’un prix juste. Pour le Cameroun, il faut un prix qui puisse permettre aux producteurs de couvrir toutes les charges comme ça se passe dans toutes activités économiquement rentables » ,explique le président des travaux Narcise Olinga vice-président du Conseil international de Cacao .Le symposium s’est focalisé sur les mécanismes à mettre en place pour une meilleure commercialisation ,ou pour une meilleure production qui puisse assurer cette rémunération afin qu’on puisse retrouver un équilibre sur le marché, pour relever les prix .D’autres centres d’intérêts de la session extraordinaire du conseil ont porté sur la sécurité sanitaire des aliments. En plus de l’idée de la création de la Bourse africaine du cacao, qui vise à soustraire les producteurs africains de cacao un tout petit peu de la dictature de la bourse de New York ou de Londres. Pour limiter l’entrée des produits douteux sur les marchés afin de se rassurer que ces mesures ne constituent pas un obstacle au Commerce, la création d’un groupe d’experts de l’Icco est envisagée.
Idée révolutionnaire
Le mécanisme de fixation des prix est entièrement maitrisée par les deux bourses américaines et britanniques .Les producteurs, les africains n’en savent rien. Elle va permettre de déterminer les prix en fonction des stocks existants de cacao. Tenant compte des réalités. Le troisième sujet abordé, c’est la gestion de l’offre .Le principal défi c’est la rémunération des producteurs, lui permettre d’avoir un prix juste .Il est question de voir comment mettre sur le marché international une quantité en même de faire effondrer les prix. Selon le président des assises, « Il revient aux pays producteurs de gérer cette offre, de réduire les quantités .On ne revient pas sur l’époque des quotas, mais on peut harmoniser la mise à marché pour ne pas saturer les marchés .La sécurité alimentaire vise l’accès au marché. Il y a un quatrième point lié au mandat du président exécutif de l’icco ».Comme d’autres pays participants, préoccupation du Cameroun au rendez-vous de Monpellier a trait à la rémunération des cacaoculteurs . Ils conditionnent la poursuite de leurs activités par le respect des conditions minimums aux producteurs de cacao. En plus d’autres exigences, l’heure est à emmener le secteur privé à comprendre que l’homme doit être placé au centre, et que si le producteur ne survit pas c’est la filière toute entière qui va s’écrouler.
Pour remédier aux problématiques liées au travail des enfants, à la protection de l’environnement, des actions concrètes de l’ICCO sont créées. Grace aux plantations, les producteurs stocquent le carbone via les arbres pour protéger la planète. D’aucuns pensent qu’ ils méritent une rémunération pour ces services rendus. Dans le sens de la durabilité, l’Icco organise régulièrement des ateliers pour attirer l’attention des pays producteurs sur les exigences environnementales. Il y a d’incertitudes, il y a certes une nette amélioration des prix .Les perspectives sont assez bonnes. Il existe des facteurs qui souvent viennent les perturber (les bonnes récoltes, les calamités), va conclure Narcisse Olinga, par ailleurs sous -directeur des échanges commerciaux au ministère Camerounais du Commerce.
Joseph Kapo
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