NICAMEX 2023
« Nous avons ce voyage économique que nous allons organisé en septembre 2023 au Nigéria ,nous voulons booster , toucher du doigt les réalités du Nigeria …Le but du Nicamex est de mieux vendre le Made in Cameroon au Nigeria » Marcel Tchuisseu Coordinateur du Nicamex(Nigeria -Cameroon Economy and Trade Exhibition).
Quel était l’objectif visé ?
Cette cérémonie n’était pas en réalité la cérémonie d’ouverture, mais de dévoilement de la prochaine édition du CAMEX qui aura lieu du 28 novembre au 3 décembre au palais des Sports de Yaoundé. Ce n’est que le lancement officiel des travaux qui veut dire que le travail a commencé nous devons retrousser les manches pour booster cet évènement, car le Nigéria c’est une grosse opportunité que personne n’ignore, le premier marché, le septième marché le plus convoité du monde avec deux cent vingt millions de population, c’est la première économie. Et quand vous regardez vous voyez que le « Made in Nigeria » se déverse massivement sur nos marchés et ça fragilise nos industries faute d’avoir des produits made in Cameroun qui vont au Nigeria, nous n’avons aucune entreprise camerounaise au Nigéria pourtant nous sommes voisin de plus de 1600 km .A titre d’exemple le Benin qui partage 900 km avec lui ,son taux d’échanges est de 1500 milliards de F et à peu près 30% du Pib béninois comparé au Cameroun, nous sommes à 400 millions des échanges avec ce pays et la grande partie vient de la contrebande. À travers le Camex nous pensons qu’il faut formaliser ces échanges avec le Nigéria et booster davantage le secteur privé car l’Etat a donné le cap à travers le Nigéria dans le cadre de la SND30 faisant du Nigéria le marché prioritaire cible depuis 2010 via le DSCE et renouvelé à travers le SND30.Le ministère du commerce a vu ses intérêts et a multiplié des Journée économiques et commerciales en terre Nigériane à Calabar ,Kano et Lagos ,à Port- Harcourt .Au vu de l’intérêt que le Cameroun porte sur ce pays. On ne doit pas y aller les mains faibles, nous devons nous lever tous comme un seul homme, administration, secteur privé pour affronter ce gigantesque marché dont les intérêts ne sont plus à démontrer.
Quels étaient les différentes articulations des travaux de dévoilement organisés à Yaoundé ?
Ce n’était pas pour pointer le Nigéria comme notre objectif commercial du Cameroun ,c’était le point de départ des préparatifs du NICAMEX qui se tiennent au palais des sports en décembre prochain, nous avons ce voyage économique que nous allons organisé au Nigéria en septembre 2023,nous voulons booster ,toucher du doigt les réalités du Nigeria, c’est très important nous voulons visiter les grandes industries, rencontrer la chambre de commerce ;visiter les industries, les grands marchés afin de permettre aux camerounais de découvrir .Comprendre que quand nous créons nos industries, nous devons avoir pour objectif le Nigeria, nous devons produire pour vendre dans ce pays.
Quelle est pour l’intérêt accordé à la signification de l’ouverture du pont sur la Cross-River qui relie désormais les deux Etats ?
C’est un grand avantage le pont n’était qu’un point sur les 4160 km de routes bitumés qui va de Bamenda à Inougou,le pont vient simplement comme la fleur c’est-à-dire à partir de Yaoundé au volant de votre véhicule vous pouvez vous rendre à Lagos sur du bitume ,nous devons booster ces échanges. Le Nigeria est en amont le Cameroun est en aval, nous avons ces barrières qui ne cessent de chuter. Nous avons prévu à travers des ateliers des échanges avec les banquiers pour voir ce qu’il faut faire. Le Naira ne fait que chuter, nos produits ne peuvent pas aller au Nigeria et nous subissons le poids des produits qu’ils nous déversent.
Comment ressourdre les difficultés normatives ?
La NAFDAC n’est pas à notre niveau, à travers cette plateforme, nous pouvons avoir des échanges ici avec la NAFDAC, c’est un problème qui ne date pas d’aujourd’hui, et nous pensons qu’une solution peut être trouvée. Le NICAMEX soutient le secteur privé moteur des échanges avec le Nigeria, le gouvernement a déjà tracé la route ,il revient au secteur privé de se lever pour l’affronter ,pas de mains mortes. Nous devons nous lever comme une machine, c’est à nous de faire le pas et nous pensons y arriver. Le but c’est de vendre le made in Cameroun au Nigeria, le Ghana, le Togo en profite énormément nous devons aussi nous lever afin d’en tirer profit.
Itw réalisée par joseph Kapo
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