Huile de palme brute
Trouver une voie de sortie autre que les importations
Le Ministre du Commerce s’exprimait ainsi ce 5 mai 2023 à Yaoundé à l’occasion de la réunion de concertation relative à la filière huile de palme brute. En présence des représentants des Administrations publiques, producteurs et raffineurs.
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« La réunion de ce jour vise à nous permettre de se voir comme de tradition, de poursuivre les échanges engagés pendant la guerre russo-ukrainienne. Les importations sont un exercice imposé. La production nationale se réduit en peau de chagrin, tout le monde s’attend à ce que l’ascenseur redescende, nous devons trouver une voie de sortie autre que les importations », a indiqué le membre du Gouvernement. Ce cadre a permis aux acteurs d’évoquer les obstacles qui plombent le développement du secteur. « Merci à vous pour tout ce que vous avez fait pour le développement de la filière. Grâce à vous, de nouvelles unités sont nées. Malheureusement, la production nationale a baissé de 50%, on n’est sur une consommation locale de moins de 30 %. Avec le Gabon, on n’a la difficulté d’obtention du Certificat d’origine, nous allons solliciter votre concours une fois de plus. L’augmentation de prix qui devait booster le secteur, ce n’est pas forcément le cas », a plaidé Ghassan le Directeur général de la SCR Maya.
Déficit énergétique et taux élevé des frais de fiscalité
Aussi va-t-il signaler au patron du commerce pour le déplorer qu’une grande partie de l’huile réservée aux industriels dans le Comité de régulation de la filière, n’est pas utilisée localement bien qu’aucune pénurie ne pointe à l’horizon. Sa principale doléance a porté sur le taux élevé des dépenses relatives à la fiscalité. Pour y remédier il soutient l’idée du membre du Gouvernement selon laquelle, « la solution d’importer n’est pas la solution ». D’autres cailloux dans la chaussure relevés par les invités, c’est le déficit énergétique, l’insuffisance des matières premières…Autant de motifs qui poussent parfois ces patrons d’entreprises, à procéder à la mise en chômage technique des personnels pour une période de six mois.