Ventes-groupées de Cacao à Ngat-Bane
Les producteurs invités à sécuriser leurs moyens à travers les microfinances
Alain Blaise Mvondo Nkoulou , le sous-préfet de Mbalmayo dans le Nyong et So’o région du Centre lançait cet appel le mardi 30 octobre 2024 à Ngat-Bane. C’était au cours de la cérémonie de ventes groupées de cacao qu’il présidait à l’initiative de Jean Marie Abessolo Bitomo le président du Gic « Entre Nous Plus », chef cellule du Budget et du matériel au ministère du Commerce, président de la sous-section RDPC.
L’Office National du Cacao et du Café (ONCC) dans le cadre de ses missions assignées par le président de la République S.E Paul Biya, poursuit ses missions de lutte contre la pauvreté en milieu rural et d’assainissement de la commercialisation du cacao. C’était le cas au cours de cette cérémonie qui s’est déroulée dans une ambiance festive en présence des populations venues nombreuses profiter des retombées de cette opération mise en œuvre par le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana dans le but tordre le coup au phénomène de coxage et améliorer les revenus des producteurs.
Pour joindre l’utile à l’agréable à cette cérémonie étaient organisées concomitamment les ventes promotionnelles des produits de première nécessité et de grande consommation, qu’entourait du petit commerce à la grande satisfaction des acteurs. « On est à l’aise ce n’est pas facile. Les ventes -groupées nous permettent d’avoir des bénéfices. Il y a du poulet, les poissons d’eau douce, le maquereau ne manque pas. Pour les brochettes le kg de viande coûte 2800, le faux filet c’est 3000 FCFA .Le kg de cacao à 3200 FCFA ça me va très bien, les prix du cacao ont changé » précise Suzanne Essingue une commerçante.
La promotion des produits locaux est au menu : « je vends les mets de pistaches, du poulet, du poisson d’eau douce…Le commerce va bien et il faut que le cacao demeure, tous les clients sont satisfaits» lance Aimée Ndjana qu’assiste sa sœur Belinga : « Les ventes-groupées me permettent d’inscrire les enfants à l’école. Je vends de la viande de brousse, les jus, les sachets, la bière, l’Odontol appelé le tekila chez les blancs. Je vends toujours de la bonne qualité ». Roland George Mvondo un producteur se souvient de la période de misère : « je suis Directeur école publique de Ngat-Bane, je suis planteur comme mon père. Il avait une plantation de cacao. Je suis fier de le vendre .Les prix sont intéressants, plus de 3000 FCFA le kg ici sur place. Dans les années 1980, on vendait à 500 le kg et il n’y avait pas d’acheteurs .Ils sont nombreux de nos jours. Merci à l’Etat qui nous offre cette opportunité ».
Regroupement en Coopérative
Cette occasion permet d’écouler également des produits agricoles, tels les bottes, des engrais foliaires pour booster et exciter la croissance du cacao, la production, ressusciter les vielles plantations. Jean Marie Bitomo ne cesse de sensibiliser les producteurs : « Je les invite à développer la culture bancaire. Nous voulons que les producteurs fonctionnent comme des salariés. Chacun doit avoir son carnet, la lutte anti fongique est l’affaire de tous ».La cérémonie pour la première fois a connu la présence du sous-préfet. « Il était de bon ton que nous venions encourager les producteurs .C’est l’occasion de redire la sécurisation de leurs moyens .Il est inadmissible que quelqu’un vienne vendre son produit d’un dur labeur pour que la même nuit, cet argent se dilapide. Il est de bon ton pour les producteurs de sécuriser leurs moyens à travers les microfinances à Mbalmayo etc ».
Aussi a-t-il ajouté : « C’était aussi l’occasion pour moi d’encourager M Bitomo , le président de sous-section RDPC qui est le promoteur pour cette belle initiative que nous allons encourager et que nous avons toujours encouragé . Je voudrais inviter les populations à d’avantage privilégier le travail d’ensemble car, une seule main ne peut pas attacher un fagot de bois, c’est-à-dire qu’ils doivent toujours être ensemble à travers les Gics, les coopératives, ils peuvent mieux s’organiser et avoir beaucoup de bénéfices dans leurs productions. Nous avons ici le chef de poste de gendarmerie de Nkolmeyang qui est là en permanence, le commissariat du 3 e arrondissement est là. La sécurité est d’abord individuelle, c’est pour cela que je leur demande de sécuriser leurs moyens mais on commence d’abord par se mettre en sécurité, nous sommes-là nous allons les accompagner .C’est pour cela que je demande à sécuriser leurs moyens à travers les microfinances », a déclaré Alain Blaise Mvondo Nkoulou , le sous-préfet de Mbalmayo.
Joseph Kapo