Sommet des dirigeants États-Unis–Afrique
Le temps de la revitalisation des alliances et les partenariats mondiaux
Après les travaux du 4 -6 août 2014 sous la houlette de Barack Obama, la capitale fédérale américaine accueille le 2 eme sommet . En présence d’une cinquantaine de chefs d’Etats africains dont Paul Biya qu’accompagne son épouse Chantale Biya. Pour répondre à l’invitation du 12 septembre 2022 à lui adressée par le numéro un américain.
Selon un communiqué de la Maison Blanche, la ville de Washington, DC sera le théâtre du Sommet des dirigeants États-Unis–Afrique qui se tiendra du 13 au 15 décembre 2022 à Washington DC. « Il soulignera la valeur que les États-Unis accordent à leur collaboration avec l’Afrique pour relever les défis et saisir les occasions les plus urgents à l’échelle mondiale, ainsi que l’engagement de l’administration Biden à revitaliser les alliances et les partenariats mondiaux. Le sommet renforcera les liens avec les partenaires africains fondés sur les principes du respect mutuel, ainsi que sur des intérêts et des valeurs partagés. Nous comptons impliquer un large éventail de parties prenantes africaines et américaines pour illustrer l’ampleur et la profondeur des partenariats américains avec les gouvernements, les entreprises, la société civile et les citoyens africains, des partenariats fondés sur le dialogue qui exploitent l’ingéniosité et la créativité de nos peuples »,précise ce document.
La construction des partenariats du XXIe siècle entre les États-Unis et l’Afrique figure au menu de l’agenda de ce sommet fondé sur la reconnaissance du fait que l’Afrique est un acteur géopolitique, qui façonne le présent et qui façonnera l’avenir. A en croire le secrétaire d’État Blinken lors de son voyage en terre africaine en novembre 2022, l’Afrique façonnera l’avenir non seulement du peuple africain, mais aussi du monde. Joe Biden semble convaincu que la collaboration entre les États-Unis et les dirigeants africains, la société civile, les entreprises, la diaspora et les jeunes leaders est essentielle pour relever les défis communs et saisir les opportunités. Qu’il s’agisse d’augmenter la production alimentaire durable, de lutter contre la pandémie de COVID-19, de répondre à la crise climatique qui s’aggrave, de construire une économie mondiale forte et inclusive, de fournir une aide humanitaire vitale ou de renforcer les normes, les institutions et l’état de droit au niveau mondial.
L’Agoa
Ce qui explique sa détermination à élargir et à moderniser les partenariats entre les deux parties, afin de leur permettre de travailler ensemble pour trouver des solutions innovantes aux nouveaux défis, exploiter les nouvelles recherches et technologies et à investir dans des sources de force à long terme tout en répondant aux besoins immédiats. « Nous nous concentrerons sur ce que nous ferons avec les nations et les peuples africains, et non pour les nations et les peuples africains. Nous voulons voir un continent plus connecté et doté de plus de capacités », précise joe Biden. Les USA et l’Afrique ont par le passé fonctionné ensemble dans le cadre de nombreux accords. A l’instar de la nouvelle loi américaine sur les opportunités d’investissements en Afrique (Agoa) voté en 2000 sous l’ère Bill Clinton. Ils ont compris qu’un partenariat solide entre les États-Unis et les nations africaines est essentiel pour réaliser les priorités communes, la lutte contre la pandémie du covid 19,la création des opportunités économiques à grande échelle, le combat contre la crise climatique, l’accès à l’énergie, de la revitalisation des démocraties, la promotion de la sécurité alimentaire en cette période de conflit Russo -Ukrainien, la progression de la paix et la sécurité , tout en offrant de nouvelles possibilités de travailler ensemble pour façonner les technologies et innovations afin de faciliter une croissance économique inclusive, une transition énergétique juste, la collaboration spatiale et la connectivité numérique.
Profitant d’une audience accordée à SE john Lamora nouvel ambassadeur des USA auprès de la République du Cameroun le 5 mai dernier à Yaoundé, le ministre du Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana participant à ce 2e sommet USA-Afrique, lui proposait déjà ; la redynamisation de l’Agoa. « Il faudrait voir comment relancer la machine depuis la suspension de l’Agoa(la Nouvelle Loi Américaine sur les Opportunités économiques en Afrique).Selon ses propos, le Cameroun n’a pas tiré pleinement avantage de l’Agoa. Il se pose des problèmes d’assistance, des problémes techniques ». A travers la création des Hub d’Agoa à Dakar au Sénégal attaché à celui d’Accra au Ghana par exemple, le ministre Luc Magloire Mbarga Atangana du Commerce membre de la suite présidentielle aux USA ,pense que cela pourrait apporter de l’’assistance aux opérateurs économiques qui font face au problème de la méconnaissance des règles d’exportation vers les marchés américains. La solution au problème de financement et de technologie devra permettre aux USA de profiter du vaste marché de la ZLECAF. Les investisseurs américains pourraient en profiter en produisant sous le Label Cameroun dans les secteurs du textile, de l’agro-industrie : cacao, café, fruits, légumes… Le rendez-vous de Washington DC vise à approfondir et élargir le partenariat à long terme entre les États-Unis et l’Afrique, amplifier les voix africaines afin de relever ensemble les défis déterminants de notre époque, exploiter le meilleur de l’Amérique, du secteur privé et de la société civile, afin d’élever et de renforcer les institutions, les citoyens et les nations africaines.
Joseph Kapo