Ajustement des Prix de certains produits pétroliers
Le Gouvernement appelle au civisme des populations et à leur engagement individuel et collectif
L’appel est du ministre de la Communication porte-parole du gouvernement René Emmanuel Sadi le 06 février 2024 à l’auditorium de son département ministériel à Yaoundé ,au cours d’une Communication gouvernementale relative à l’ajustement des prix de certains produits pétroliers .
René Emmanuel Sadi était entouré des ministres du Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana,des Transports Jean Ernest Massena Ngallé Bibehé, des Finances Louis Paul Motaze,du Travail et de la Sécurité sociale Grégoire Owona,de l’Eau et de l’Energie Gaston Eloundou Essomba .Ils se sont mobilisés dans l’après-midi face à la presse pour apporter davantage d’éclairages sur le récent ajustement des prix de certains produits pétroliers, ainsi que sur les mesures prises par les pouvoirs publics pour accompagner cet ajustement, en termes de maitrise des risques inflationnistes, de maintien des pouvoirs d’achat des populations et des bénéfices escomptés au plan macro-économique.
Au cours de la traditionnelle adresse du président Paul Biya à la nation le 31 décembre dernier, il rappelait pour le déplorer le fait que le poids des subventions consenties par l’État pour maintenir les prix des produits pétroliers à la pompe, pesait lourdement sur le budget de l’État et rétrécissait considérablement les ressources au Cameroun. Pour y remédier, la subvention de 1000 milliards de F CFA en 2022 a été ramenée à 600 milliards en 2023 dans la perspective d’atteindre un niveau soutenable par le budget de l’État. C’est ainsi que le communiqué des Services du Premier Ministre en date du 2 février 2024 signé de Fouda Séraphin Magloire relative au relèvement des prix de certains produits pétroliers à compter de ce 3 février 2024 fixe les prix ci-après : Super 840 f/gasoil 840 f/restent inchangés le pétrole 350f/le gaz domestique 6500 f la bouteille classique de 12,5 kg de 6500 f.
Adhésion des populations
« Ces mesures visent en premier, à garantir au marché national un approvisionnement stable en produits pétroliers, afin de mettre un terme aux pénuries …qui tendent à favoriser les spéculations », a précisé le Mincom. Le ministre du Commerce a rappelé ses propos tenus récemment à la CSPH au cours des concertations avec les partenaires sociaux que les économies réalisées grâce à la diminution, voire la suppression à terme des subventions permettront de réorienter ces économies vers les projets de développement. Selon ses déclarations, « la conférence de presse visait à tordre le coup face à la rumeur distillée qu’il s’agit de l’abandon des populations. A travers le relèvement de 15 % du prix de certains produits pétroliers. ll ne s’agit pas de supprimer les subventions, mais d’un réajustement. Sur chaque bouteille payée en 2022,4173 f étaient ajoutés par l’État. En 2012, la contribution était de 6535 par bouteille.la Loi des finances prévoit des mesures d’allègement fiscaux. Nous veillerons à ce que l’impact de la crise soit plus infine que possible ». Les instructions présidentielles pour atténuer les effets néfastes de l’augmentation vont de la revalorisation des revenus des agents publics de 5% du salaire de base à compter de fin février a rassuré le ministre Louis Paul Motaze, la poursuite du dialogue en vue du relèvement du SMIG dans le secteur privé, de l’allégement de certaines taxes fiscales et douanières dans le secteur du transport et routier.
Gaston Eloundou Essomba le MINMEE en a profité pour rassurer les consommateurs : « Avec ces nouveaux prix, le pays continuera à être approvisionné. La SONARA endettée recherche des partenaires pour sa reconstruction. Des innovations sont prévues à la SONARA ». A en croire les ministres, l’acte présidentiel est indispensable pour préserver les équilibres budgétaires, la réalisation des grands projets dans les domaines des Infrastructures, de l’Énergie, de l’Urbanisme et de l’approvisionnement en eau. Le ministre Louis Paul Motaze des Finances va abonder dans le même sens en précisant que le gouvernement est engagé à tout faire pour que la situation s’améliore. Aussi va-t-il ajouter que désormais, il sera possible d’avoir une dizaine de marqueteurs au lieu de trois avec un accent sur le contrôle de la qualité étant donné que le développement économique et le développement humain sont deux priorités du gouvernement. Il est attendu des médias, une meilleure sensibilisation des populations afin de susciter leur adhésion.
Joseph Kapo