Contrôle et éradication de la peste des petits ruminants
Les pays de l’écosystème du Lac Tchad multiplient des stratégies
C’est cet après-midi que s’achève à Yaoundé l’atelier d’harmonisation des activités de contrôle et d’éradication de la peste des petits ruminants (PPR) dans les pays de l’écosystème du Lac Tchad.
Rassemblés du 03 au 05 avril 2024 à l’initiative de la FAO (Organisation des nations unies pour l’alimentation) les participants sont déterminés à développer des stratégies devant leur permettre de combattre de façon efficace les maladies auxquelles les moutons, les chèvres, les lapins …sont confrontés dans les pays du bassin du Lac Tchad : Cameroun, Niger, Nigeria ; RCA, Tchad où se pratique de façon régulière, la production animale. Engagé depuis 2018 dans ce combat féroce, les travaux qu’abrite la ville de Yaoundé, viennent renforcer les efforts du Cameroun, « en procédant à la vaccination non payante des moutons et chèvres de l’ensemble des cheptels, ceci pendant trois ans. C’est au total 27 millions de doses de vaccins qui ont été administrées ces dernières années » selon les déclarations du Dr Taiga ministre de l’Elevage lors de la cérémonie d’ouverture le 3 avril dernier.
Opportunité
La stratégie mondiale de contrôle et d’éradication de la peste des petits ruminants a été approuvée en 2015 sous l’égide du Cadre mondial pour la lutte progressive contre les maladies animales transfrontalières. Il a entre autre objectifs de renforcer les services vétérinaires et de réduire l’impact d’autres maladies infectieuses majeures sur les petits ruminants. Selon le Dr. Lassina Ouattara, représentant résident de la FAO, les objectifs poursuivis par cet atelier sont nombreux :Sensibiliser à l’approche de l’écosystème PPR ;encourager les pays entourant le bassin du Lac Tchad à s’(engager dans les discussions orientées vers l’action, reconnaissance des risques d’urgence liées à la PPR et la manière de gérer ces risques :donner l’opportunité à certains représentants des communautés économiques régionales de se familiariser avec l’approche par épisystéme afin de la mettre en œuvre dans leurs régions respectives ;faire ressortir le lien entre l’approche par épisystéme et l’éradication de cette maladie et le rendre exploitable. L’autre objectif poursuivi est d’approuver et d’élaborer des recommandations pour intégrer cette approche.
Au plan prospectif, l’Atelier s’est fixé des objectifs spécifiques : éradiquer la PPR d’ici 2030, renforcer les services vétérinaires et de réduire l’impact d’autres maladies infectieuses majeures sur les petits ruminants. À travers les recommandations attendues des échanges, le secteur des petits ruminants dont la contribution à la sécurité alimentaire mondiale, à la santé humaine et aux moyens de subsistance durables est indéniable, pourra aussi apporter sa touche dans le cadre de l’approvisionnement des marchés de la ZLECAF.
JK