Banane africaine
Les regards des pays producteurs tournés vers le Cameroun
Sous la conduite du président et secrétaire Exécutif Assobacam , une délégation de l’association panafricaine des producteurs de banane et exportateurs de fruits (AFRUIBANA ) séjourne au Cameroun.
La principale inquiétude porte sur le diktat de certaines Organisations à l’endroit des pays producteurs relatif à l’application des salaires décents aux travailleurs du secteur. Le Cameroun familier aux problèmes de la banane, semble en mesure d’y remédier .D’où cette tournée africaine qui a permis aux acteurs africains de la filière, de rencontrer les autorités camerounaises afin de solliciter le soutien de l’Etat. « On verra qu’est ce qui peut être fait, le ministre du Commerce a toujours répondu à votre sollicitation » a promis le Ministre Luc Magloire Mbarga Atangana.
Après les appels de Yaoundé, de la cote d’ivoire et de Bruxelles par ce membre du Gouvernement, une déclaration conjointe est en préparation dans la perspective de l’amélioration des conditions de travail, de la prospérité de la banane africaine. La question de salaire décent revient avec les menaces de mise en œuvre à partir du 1e juillet 2022.George Kporye Vice-président AFRUIBANA et Vice-président de BPA (Ghana) dénonce « les pressions considérables sont faites sur nous. Nous ne sommes pas capables de payer ce que nous imposent certaines Organisations, nous ne sommes pas contre. La pression se fait seulement sur les producteurs, ce qui pourrait éliminer le petit producteur, nous avons besoin des efforts concertés, il n’est pas normal cette pression qui pourra sortir les producteurs africains du marché ».
Partir de 60000 à 130000 FCFA le Smig imposé à la Cote d’ivoire par ces Organisations, risque de tuer la filière. Selon jean –marie Kakou Gervais, vice-président Afribana et président OBAMCI (Cote –d’ivoire) « la masse salariale risque d’impacter sur les investissements. Nous souhaitons que les Gouvernements dénoncent le fait que certaines chapelles fassent d’injonctions sans tenir compte des conséquences sociales. On est inquiet, c’est pourquoi on est venu vous voir ».Le Ministre Camerounais du Commerce, propose qu’il faudrait examiner au point de vue juridique, dialoguer avec les instances. Dans cet espèce de « complot commercial » Joseph Owona président et Secrétaire Exécutif ASSOBACAM a des conseils « il faut que les producteurs montent au créneau afin que cette tentative ne prenne pas corps ».
Joseph Kapo