Huile de palme brute
Il faut que les choses rentrent dans l’ordre
C’est la principale recommandation du Chef du département ministériel en charge des questions commerciales aux membres du Comité ad-hoc de régulation de la filière huile de palme brute dont les nouveaux membres ont été installés ce 12 octobre 2022 à l’immeuble rose.
« Il vaut mieux muscler notre industrie, faire des opérateurs des gens forts.Ca risque d’être pas bon en 2023 quand la Zlecaf va prendre ses effets. Il faut renforcer des outils de production, mettons-nous au travail .Faisons que ce Comité crédité de sérieux se projette sur l’avenir. Ce n’est pas normal, il faut que les choses rentrent dans l’ordre». Le Ministre du Commerce qu’assistait la Secrétaire générale Brusil Miranda Metou , s’exprimait ainsi en cette circonstance au cours de laquelle se tenait à Yaoundé également, la session du Comité de régulation de la filière d’huile de palme brute de ce mois.
Pour le membre du Gouvernement qui la présidait pour la première fois après sa récente réorganisation, « pendant que les uns participent à l’effort, d’autres se croient à une société de non droit en vendant le litre d’huile à 1000 FCFA. Ce n’est pas normal .Ce Comité doit servir d’intérêt général. Désormais, il s’agira de faire un travail en commun dans un esprit de responsabilité. Car, les enjeux ne doivent pas donner lieu aux comportements irresponsables. C’était en présence des représentants des Administrations et structures impliquées, des producteurs et raffineurs et des associations de protection et de défense des droits des consommateurs.
Lutte contre les spéculations
D’après Emmanuel Nkoulou Ada président honoraire, pour le fonctionnement, certaines recommandations ont été prises aux rangs desquels les missions d’évaluation des capacités des entreprises membre du Comité. Abondant dans ce sens, Jacquis Kemleu Tchabgou Secrétaire général de l’Association des raffineurs des Oléagineux (Asroc) , par ailleurs Maire de Dschang, ajoutera qu’il « était question de peaufiner le référentiel .Depuis que s’est posé le problème des capacités de transformation, c’est sur cette base que se faisait le travail. Les problèmes de norme et d’identification se sont posés, il y a des éléments qu’il fallait ajouter pour affiner les évaluations ».
La décision n0 0269 /Mincommerce du 6 septembre 2022 portant constatation de la composition de ce Comité, précise qu’il comprend aussi des chercheurs dont leurs contributions sont vivement attendues pour l’accroissement de la productivité. Mais, le représentant de l’Irad pense que « la clé des problèmes du secteur serait d’abord de sortir de l’informel car, 30 % de la production nationale échappent à la norme, une bonne partie de la production du Sud-Ouest va au Nigeria ». Dans la perspective des fêtes de fin d’année, le patron du Commerce qui a saisi ce prétexte pour rassurer les consommateurs quant à un approvisionnement non-stop des marchés, a promis de l’insomnie aux commerçants véreux responsables des spéculations.
Joseph Kapo