Le thème choisi à cette occasion porte sur les opportunités offertes à la femme rurale, en rapport avec la politique d’import-substitution.
Située dans le département de la Lekié, région du Centre, Lobo est la première ville qui est traversée par l’autoroute Yaoundé-Douala, ce qui place la localité au centre de plusieurs opportunités qui pourraient se présenter à elle pour son développement socio-économique.
A travers le monde, la femme rurale assure essentiellement la sécurité alimentaire de sa communauté, elle renforce la résilience climatique et étoffe l’économie globale. Et le rôle essentiel qu’elle joue dans les systèmes alimentaires, n’est plus à démontrer.
Compte tenu de cette place prépondérante, la communauté internationale a décidé de la magnifier chaque année, le 15 octobre.
Au Cameroun, la célébration de la 29ème édition de la Journée mondiale de la femme rurale (JMFR 2024), est marquée dans la ville de Lobo (région du Centre), par une série de manifestations depuis le 08 octobre, et qui connaitront l’apothéose, au cours d’une cérémonie présidée le 15 octobre 2024, par le gouverneur de la région du Centre, Naseri Paul Bea. A cette occasion, il aura à ses côtés, plusieurs personnalités, au rang desquelles, des membres gouvernement, et des responsables des associations féminines, pour rehausser l’éclat de cette fête.
Au cours de la fête du 15 octobre, les femmes de la Lekié auront à leur tête, Mme Onana Lydie, présidente du Collectif des Réseaux d’Associations Féminines du Département de la Lékié (CORAFEDEL), présidente du Réseau pour la Promotion et le Développement de la Femme de Lobo (REPRODEFEL), et par ailleurs trésorière générale de la dynamique Association Mbokani Besse.
Le thème retenu au Cameroun pour cette édition est : « Femme rurale et import-substitution : opportunités et défis ». Ce thème est loin d’être anodin, au regard des objectifs que les pouvoirs se sont fixés en rapport avec la réduction des importations massives que le pays enregistre, avec pour finalité, la promotion des produits locaux (le made in Cameroon).
Ainsi, pour la célébration régionale de cette Journée, diverses activités sont organisées : marche sportive et consultation ophtalmologique gratuite, formation en activités génératrices de revenus, sessions éducatives, célébration collective des mariages, match de gala, foire gastronomique, évaluation de meilleures exploitations agricoles et de la meilleure ferme, visite d’une exploitation agricole, parade de la femme rurale, entre autres.
Cette série de manifestations visent aussi à reconnaitre les mérites de la femme rurale, mamelle nourricière de plusieurs pays à travers le monde.
Il faut rappeler que l’un des objectifs majeurs que Mme Onana s’est donnée pour son mandat à la tête du Collectif des Associations Féminines de la Lékié, est l’autonomisation de la femme rurale. Pour y parvenir, il faut lui donner toutes les informations nécessaires sur les opportunités qui s’offrent à elle, et s’atteler à la former aux activités génératrices de revenus.
A cet effet, Mme Onana a d’ailleurs mis sur pied un Fonds rotatif qui permet de financer les petits projets au niveau des différents réseaux des femmes. « L’État accompagne les organisations de femmes, mais ce n’est pas assez et pas suffisant », estime pour sa part, Mme Florence Mama Nga, présidente du Réseau Départemental de l’Economie Sociale et Solidaire de la Lekie.
C’est le lieu de reconnaitre que depuis la culture des produits alimentaires, jusqu’à leur transformation, leur préparation et la distribution de nourriture, le travail de la femme, et singulièrement la femme rurale, nourrit les familles, les communautés et renforce l’économie sociale.