Cacao
Ventes groupées de cacao sécurisées à Ngat-Bane dans le Nyong et So’o
Elles se sont déroulées dans une ambiance festive à l’initiative du président du Gic « Entre Nous Plus », Jean Marie Abessolo Bitomo chef cellule de Budget et de Matériel au Mincommerce, président de la sous-section RDPC de Ngat-Bane,une localité du département du Nyong et So’o dans la région du Centre.
Cette opération autour de laquelle s’est développé du petit Commerce des produits brassicoles, de brochettes de bœufs et de porcs, des produits de beauté et de consommation courante, de poissons braisés, de viande de brousse etc, était agrémentée par des sonorités musicales d’ici et d’ailleurs. Comme par le passé, elle a bénéficié de l’accompagnement de la Gendarmerie Nationale .L’ adjudant-chef Manga, chef du poste de gendarmerie de Nkolnyama justifie sa participation :« Ces périodes sont tellement difficiles .Nous avons été saisis par le promoteur pour assurer la sécurité .Nous faisons face à la recrudescence des vols à mains armées. Raison pour laquelle nous avons pris des dispositions sécuritaires pour être présent à chaque marché pour que les écoulements se déroulement dans de bonnes conditions. En termes de difficultés, nous n’avons pas suffisamment de personnel. Le peu de personnel mis à notre disposition, nous les distribuons dans les différents marchés. Parmi nos doléances, c’est que chacun respecte les consignes. Jusque-là les gens trainent les pas à adhérer au projet d’ouverture de comptes bancaires afin d’empêcher les agressions ».
Marcel Biyidi un producteur du village de Zoa Toutsi l’ancien cadre contractuel communal âgé de 66 ans, propriétaire d’une plantation de 3ha et demi , dit avoir procédé à la vente de 4 sacs de cacao pour une enveloppe de près d’un million et demi de FCFA pour lui ,c’est du jamais vu. D’où son conseil à l’endroit des jeunes, celui de s’adonner au travail. Car soutient- il, « Ils sont devenus très paresseux .Avant d’aller en retraite, j’avais créé ma plantation .Nous saluons cette initiative du Mincommerce .M le Ministre, continuez à négocier pour les planteurs pour que demain soit encore plus meilleur qu’aujourd’hui ». Selon le maire Dieudonné Zang Mba Obele : « C’est l’occasion de demander aux producteur de bien sécher le cacao. Ce jour, il y a plein de monde et beaucoup de cacao. C’est un encouragement surtout que les prix ont grimpé .Ils ont besoin d’insecticides, de moyens pour envoyer les enfants à l’école .Face à ces difficultés les planteurs bradent aux coxeurs, ou font face aux voleurs qui vendent le cacao mouillé .Les ventes-groupées nous permettent aussi de lutter contre le coxage. Personne ne peut venir vendre de cacao tant qu’il n’a pas de plantation. Nous produisons des plants de cacao pour redistribuer aux jeunes ».L’embellie actuelle qui est le fruit de l’accompagnement étatique, permet aux producteurs de réaliser des projets : renouvellement des plantations abandonnées, régularisation des situations matrimoniales, financement de la scolarisation des enfants, réalisation des infrastructures etc.
Besoin du cacao certifié en 2025
L’acheteur Mme Pauline Tchouala représentante Farmers production représentant de SIC Cacao s’engage à accompagner ces producteurs à produire un cacao certifié : « La qualité du cacao est vraiment excellente .J’encourage ce Gic, qu’il aille de l’avant. Je suis représentante de barry Callebaut Cameroun en cacao certifié. Je viendrai les enregistrer dans la certification le mois prochain car en 2025, on aura besoin du cacao certifié. Malgré la baisse, on a eu 8 tonnes à 3600 FCFA, le prix Douala sur place et non 3200 comme ça se passe ailleurs. Avec leur cacao et le bordereau qu’on va leur donner, ils pourront avoir leurs primes d’excellence sans problème ».Les ventes se déroulent sous la supervision de la Délégation départementale du Commerce du Nyong et So’o: « C’est une instruction de M le Ministre du Commerce. Nous sensibilisons les planteurs à créer les coopératives pour organiser les ventes- groupées et avoir une plus-value dans leurs ventes. Ce Gic monte en puissance. Le Ministre du Commerce veut que face à la puissance financière des acheteurs, qu’ils se regroupent sinon ils seront dévorés par les acheteurs. J’exhorte tous les autres à le faire pour lutter contre les coxeurs, c’est en se regroupant qu’on peut faire face au problème d’insécurité », a rassuré Amougou Etoa le délégué départemental.
Face à ce contexte, le président du Gic Entre Nous Plus, chef cellule du Budget et du Matériel au Mincommerce Jean Marie Abessolo Bitomo n’entend pas s’arrêter à mi-chemin : « Nos objectifs ont été atteints. Pour l’encadrement, on va organiser une autre formation sur les pratiques post-récoltes avec le soutien de l’ONCC .Le coxage persiste .Il y a des incrédules. L’autre difficulté c’est comment trouver l’acheteur qui a le bon prix ?Pour d’avantage améliorer la qualité, je suis en train d’inviter les producteurs à revenir au séchage traditionnel .Il tamise le cacao, toute la saleté tombe, il n y a pas de poussière ».
Joseph Kapo de retour de Ngat-Bane