Sommet Chine-Afrique
Le président de la République du Cameroun S.E Paul Biya est annoncé en République populaire de Chine le 3 septembre 2024.Aux côtés de ses paires, il devrait répondre à l’invitation du Gouvernement Chinois au Sommet Chine-Afrique qui se déroulera du 3 au 4 septembre prochain.
Ce rendez-vous international se tient dans un contexte de reconfiguration des rapports géopolitiques mondiaux où Pékin multiplie des stratégies de renforcement des liens avec l’Afrique. L’on se souvient qu’avant cette nouvelle tournée, il s’est fait remarquer par sa brillante participation à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques et aux commémorations de la seconde guerre mondiale aux côtés du président de la République française Emmanuel Macron. Avant ce voyage en terre asiatique, il a regagné Yaoundé la capitale camerounaise ce vendredi 23 août 2024, où il a été accueilli à sa descente d’avion à l’aéroport international de Yaoundé Nsimalen par Joseph Dion Ngute Premier Ministre Chef du Gouvernement et le secrétaire général de la présidence de la République Ferdinand Ngoh Ngoh en présence de la première dame madame Chantal Biya.
Confiance mais, attention
L’importance du sommet chinois dans la stratégie diplomatique et économique de Pékin n’est plus à démontrer. La rencontre sino-africaine permettra aux autorités chinoises de consolider leurs multiples partenariats noués ou bien qui le seront avec les Etats africains. Avec l’accent mis sur la sécurisation de l’approvisionnement en matières premières et métaux rares. C’est dans cette perspective qu’est en préparation une rencontre entre les patrons de la société chinoise de Cam Iron, leurs partenaires camerounais de Bestway (Alexandre Mbiam et Cedric Ketchanga ), et les autorités congolaises et camerounaises. La réunion s’inscrit dans le projet d’exploitation de la mine de fer de Mbalam en terre Camerounaise dont le début d’exploitation démarre en décembre 2024 selon les sources diverses. D’où l’importance de la présence du président Paul Biya à ce sommet qui offre une fois de plus l’opportunité de négocier les accords favorables dans de nombreux secteurs : l’exploitation des ressources naturelles, les infrastructures, et le développement économique.
Cependant, les deux parties devraient tenir compte de l’équilibre à trouver entre les bénéfices économiques à court terme et la préservation des intérêts nationaux à long terme. Au moment où les Etats africains optent pour la diversification des partenariats internationaux, la Chine avec son approche de coopération « gagnant-gagnant » et ses investissements massifs dans les infrastructures, arrive au moment opportun. Riches en ressources naturelles, l’Afrique se positionne comme une alternative attractive aux partenaires occidentaux. Pour plus de vigilance, certains observateurs mettent en garde contre les risques d’une dépendance maladive envers la Chine. Les autorités africaines saisiront donc cette tribune pour peser soigneusement les avantages et les défis de ce partenariat qui ne cessent de se renforcer avec Pékin. Car, les décisions prises pourraient avoir des répercussions significatives sur l’avenir économique et géopolitique du Cameroun et du continent africain.
Joseph Kapo