Prix des produits brassicoles
Aucune augmentation unilatérale de prix en vue au Cameroun
Exploitants des débits de boissons et distributeurs à la faveur d’une réunion présidée ce jeudi 16 mai 2024 à Yaoundé par le ministre du Commerce se sont accordés sur la mutualisation des efforts pour remédier aux différents défis auxquels ils font face.
La rencontre de cette semaine est la concrétisation de la volonté gouvernementale de rechercher des solutions aux difficultés éprouvées par ce secteur .Des difficultés qui expliquent la menace d’augmentation unilatérale des prix à partir du 10 mai dernier adressée le 25 avril 2024 par le président du Syndicat national des exploitants des débits de boissons du Cameroun (SYNEDEBOC) au ministre du Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana à travers une correspondance. Face au refus catégorique du membre du Gouvernement via son courrier du 8 mai dernier invitant le Syndicat à la poursuite du dialogue ce jour, une deuxième correspondance du Synedeboc a immédiatement été transmise au patron du commerce annonçant la suspension temporaire de l’augmentation unilatérale des prix initialement prévue le 10 mai, en attendant la tenue de la concertation de ce jeudi à l’immeuble rose. Une réunion qui s’est tenue dans le cadre du dialogue citoyen visant à poursuivre l’approvisionnement des marchés et la protection des consommateurs. Rencontre au cours de laquelle les défis ont été présentés(le taux élevé des taxes et des impôts, le non -respect des jours de livraison, les goûts imposés aux consommateurs par les distributeurs…)
Structuration obligatoire
« Nous avons un discours alarmant que ce secteur est sinistré et qu’il faudrait le structurer .Rien ne va plus. Le pouvoir d’achat des consommateurs est faible. Les problèmes de qualité et de prix se posent. Les produits de contrebande et de contrefaçon sont là », a relevé pour le déplorer jacqueline Koa président du Conseil National de la Consommation (CONACO).Les syndicalistes quant à eux ont affiché l’unanimité selon laquelle la situation actuelle se justifie également par le déficit de production .Les échanges ont servi de prétexte pour le patron du commerce, de souligner l’obligation du respect de la règlementation commerciale et de prodiguer des conseils ; « Si nous ne nous structurons pas, la ZLECAF nous l’exige. Personne ne refusera qu’un brasseur ne vienne en Afrique Centrale, le marché sera envahi ».
La rareté des produits dans les points de vente depuis novembre 2023 explique la baisse du régime d’activités depuis bientôt 6 mois. Le Syndicat National des débits de Boissons et Bars du Cameroun (SYNDEBARCAM) révèle que « les conséquences sont énormes. Il y a des points de vente qui ont fermé déjà et d’autres qui fermeront encore plus tard pour la simple raison qu’il n’y pas de produits pour satisfaire les consommateurs. Et le soir, il n’y a pas de recettes pour gérer les charges ».Et ce n’est pas tout, pour avoir les produits, il faut avoir un véhicule où un tricycle capable de vous permettre d’aller personnellement chercher des produits où ils sont disponibles. De quoi donner de l’insomnie à ces commerçants et aux disciples de Bacchus.
J.K
Même si la bière est vendue à 5k ça ne va pas me déranger.
ok