Huile de palme brute
Le Gouvernement entrevoit des sanctions à l’encontre des commerçants des huiles végétales en vrac
L’annonce a été faite ce mercredi 03 avril 2024 à Yaoundé par le chef du département ministériel en charge des questions commerciales, Luc Magloire Mbarga Atangana, président du Comité ad hoc chargé de la régulation de la filière de l’huile de palme au Cameroun. C’était au cours de la session dudit Comité .Y prenaient part, les représentants des administrations publiques, des producteurs , transformateurs ,commerçants et d’une association de défense des intérêts des consommateurs .La bonne nouvelle qui en découle est l’augmentation de la production d’huile de palme brute en dépit de quelques défis à relever notamment dans les bassins de production de la région du Sud -Ouest : difficultés d’acheminement des régimes de noix de palme des palmeraies à destination des usines en raison des attaques terroristes menées par des sécessionnistes, de certaines pistes rurales en état de délabrement, de l’absence de moyens financiers pour le financement des projets , de l’impact de la hausse du prix du carburant sur les activités, des difficultés liées aux opérations de transfert de fonds à l’international…
Transparence
La session du Comité de ce jour qui fait partie de la routine était axée sur l’analyse des marchés. Les membres de l’Association des raffineurs des Oléagineux du Cameroun (ASROC) en ont profité pour solliciter l’aide de l’Etat pour faire face aux difficultés. L’une des préoccupations de l’administration en charge du commerce étant la protection des consommateurs, l’un des centres d’intérêt sur lequel s’est attardé le ministre avait trait au problème de commercialisation de l’huile dite vrac. « Toutes les quantités de production de nos usines, nous ne trouvons pas des emballages. Nous suggérons au ministre de nous accorder un délai pour que les gens se mettent en règle », a plaidé au nom de ses confrères, le Pdg Fakam responsable d’une structure basée dans la capitale économique .Une idée soutenue par Sonia la directrice générale de la CMG à Douala. Prince Mpondo président de la Coalition Nationale des consommateurs tout en saluant les récentes mesures de rabattement des prix des huiles végétales à l’initiative du Mincommerce,a suggéré la nécessité de diversifier les conditionnement au niveau des industriels.
« La norme rendue obligatoire s’impose à tous. L’invasion du marché par les huiles vrac n’est pas une logique. Il faut sanctionner tant qu’il y a une règlementation. On va assainir les marchés dans l’objectivité et la transparence totale. L’Assainissement est un impératif », a conclu le ministre répondant aux différentes interpellations relatives à la poursuite de la commercialisation des huiles végétales en vrac.
Joseph Kapo