Pâtisserie à base de la farine de manioc
Un pas qui rentre dans le cadre de la Sécurité alimentaire
La salle de Conférences de l’immeuble rose à Yaoundé a abrité ce 26 décembre 2023, une réunion de présentation d’un projet de production de la pâtisserie à base de la farine du manioc.
Afin d’apporter sa contribution à la politique de promotion de l’import-substitution et à la lutte contre la vie chère au Cameroun, un opérateur économique camerounais vient de mettre sur pied un projet de fabrication du pain à base de la farine de manioc. Pour susciter l’adhésion des milieux d’affaires, il a été présenté aux acteurs du secteur boulangerie ce mardi 26 décembre 2023 au cours d’une réunion d’échanges présidée à l’immeuble rose par le ministre du Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana.
Cette réunion survient après la découverte par le membre du Gouvernement au Boulevard du 20 mai de Yaoundé des nouvelles variétés de pains, croissants et gâteaux à base de la farine de manioc très prisés par les consommateurs. Rappelons que cet espace comme de tradition, abrite l’opération de lutte contre la vie chère qu’organise le département ministériel en charge des questions commerciales en collaboration avec les entreprises citoyennes dans le cadre de la lutte contre la vie chère à l’occasion des fêtes de fin d’année.
Bertin Tchoffo Pdg de la société PAFIC Sarl également connu dans la filière huile de palme brute qui y expose sa production, dit en collaboration avec ses partenaires indiens avoir « lancé un projet pour lutter contre les importations de blé. Le test est fait depuis trois semaines. On a besoin du soutien de l’Etat. L’usine est installée dans les champs pour respecter les normes de 20 tonnes de farine de manioc par jour. C’est sur plus de 2000 hectares situés dans le département de la Haute Sanaga. Certains boulangers utilisent déjà le produit ».Pour les opérateurs économiques, cette idée géniale pourrait permettre de lutter contre la vie chère et contribuer au relèvement de la balance commerciale.
Adhésion
« Nous avons déjà amorcé. Entre 5 et 10 % de farine de manioc c’est possible, on peut faire tout type de pain .je supplie le gouvernement de permettre d’avoir du produit au coût abordable », a plaidé le représentant de Santa Lucia. Abondant dans le même sens, les patrons des boulangeries présents à la rencontre ont promis de soutenir la production locale afin de faire aboutir le projet. Cette idée novatrice selon son promoteur consiste à insérer 1% de la farine locale dans la fabrication du pain pour aider les populations à sortir de la pauvreté. « On a une capacité de 20 tonnes soit 600 par mois, 100 tonnes sont disponibles. Il y a un grand engouement des producteurs à nous vendre du manioc .On est en train de négocier pour avoir du gluten au Brésil pour à la longue produire 100% manioc », va ajouter Bertin Tchoffo. Cette idée suscite l’adhésion des boulangers à l’instar de François Kueka représentant de la boulangerie Blé d’Or : « Merci au ministre qui nous a emmenés vers le projet. Nous avons adhéré au projet car, il est très satisfaisant il pourrait nous aider à améliorer notre production, pour l’intérêt général. Nous prions M Tchoffo à maintenir la qualité du départ .Nous avons accepté, nous avons adhéré au projet».
Les différentes parties ont été invitées à s’accorder pour un processus gagnant- gagnant. Le ministre du Commerce satisfait de cette initiative tout en promettant son soutien au porteur du projet soutenu par des partenaires Indiens, annonce une descente dans les plantations de cette entreprise à MBandjock dans les prochaines semaines afin de voir les conditions de production et les difficultés. Selon ses déclarations, « Ce pas rentre dans le cadre de la politique de la Sécurité alimentaire qui est un droit fondamental de l’Homme. C’est le premier combat du gouvernement».
JK