Afrique centrale
Les conflits homme-faune au centre d’une réflexion à Douala
A cet effet, un atelier sous régional sur les conflits homme-faune a débuté ce mercredi matin dans la capitale économique.
Améliorer la gestion de la faune sauvage afin de garantir la durabilité de la faune, satisfaire les besoins des communautés locales et atténuer les risques des conflits homme-faune (CHF). C’est ce qui justifie l’organisation de l’atelier sous régional sur les conflits homme-faune qui se tient à Douala du 13 au 15 décembre 2023.
Pendant trois jours, les participants, une quarantaine environ, vont mener la réflexion sur la résolution des conflits homme-faune.
Ce présent atelier qui a réuni les experts des forêts et de la faune, des ingénieurs agronomes, des représentants des communautés victimes des CHF, vise à présenter, discuter et valider les résultats obtenus des études du projet pilote sur les CHF, partager les résultats du travail de quelques experts et praticiens en matière de gestion des conflits homme-faune en Afrique centrale et convenir des grandes bases d’un programme régional de gestion participative et durable des CHF adapté à l’Afrique centrale.
Cette rencontre à l’initiative de l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), s’inscrit dans le prolongement du travail effectué par la FAO et vise à faire le point sur les actions menées jusque sur les conflits hommes-faune en Afrique centrale et discuter des résultats des études pilotes menées par la FAO dans trois pays de la sous-région puis convenir des articulations d’un programme à l’échelle régionale de gestion participative et durable des conflits homme-faune en Afrique centrale.
« Il n’est pas superflu de relever que la gestion et la conservation de la riche biodiversité du Bassin du Congo a des impacts parfois négatifs pour nos populations si les actions y associées ne sont pas cohérentes et coordonnées et très souvent débouchent sur des conflits. Les Conflits Homme-Faune surviennent lorsque les besoins élémentaires de la faune contrarient ceux des humains, ce qui engendre des conséquences négatives à la fois pour les communautés et les animaux », a relevé Bruno Mfou’ou Mfou’ou, Représentant du Ministre des forêts et de la faune (Minefof) à cette rencontre.
Rappelons que, dans le cadre de la recherche de solutions durables à cette problématique, la FAO a mis en place un projet pilote qui a couvert trois pays à savoir le Cameroun, le Gabon et la République démocratique du Congo (RDC). Ce projet pilote avait pour objectifs d’établir l’état des lieux des cadres règlementaire, politique et institutionnel qui encadrent la gestion des conflits homme faune au Gabon, Cameroun et RDC ; de caractériser les acteurs impliqués dans les CHF et les sensibiliser sur les cadres règlementaire, politique et institutionnel de gestion de ces conflits ; d’évaluer les capacités des acteurs des trois pays à la maitrise des outils de gestion de ces conflits ; d’analyser l’efficacité et les limites de la boite à outils FAO de résolution des CHF et d’élaborer une proposition de mise à l’échelle de l’approche de gestion concertée et participative des CHF en Afrique centrale.
G.D.