Filière Huile de palme
Les acteurs satisfaits de la mise en place d’une Interprofession
Ils l’ont fait savoir le 5 décembre 2023 à l’occasion de la Journée de Communication sur le projet de création de l’INTER PALM –CAM (Organisation Interprofessionnelle de la filière Palmier à Huile du Cameroun) organisée à Yaoundé.
La journée conjointement organisée par l’Association des raffineurs des Oléagineux du Cameroun (ASROC), l’Unexpalm et Pop’s en marge de l’Assemblée générale constitutive en perspective, s’est déroulée en présence des représentants des administrations sectorielles (Mincommerce,Minimidt,Minader ..),des producteurs et transformateurs ,des chambres consulaires, des associations de protection et de défense des droits des consommateurs, de l’Union européenne, des Gics. Les différents acteurs se sont engagés à se mettre ensemble par le biais de ce nouveau-né copié du modèle ivoirien pour relever l’offre. Il s’agit de l’aboutissement d’un travail titanesque amorcé depuis 2018 par le ministre du Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana dans l’optique de mieux concentrer les énergies et gérer les difficultés.
Les membres ambitionnent de se mobiliser afin d’accroitre la production nationale, d’irriguer le marché continental en huile de palme et produits dérivés en quantité et qualité dans le cadre de la ZLECAF. L’espoir étant de réduire de façon progressive les importations et poursuivre le rôle de créateur d’emplois et de richesses. Faisant partie des 8 branches d’activités de l’agroalimentaire repérées par l’Institut National de la Statistique (INS),la filière huile de palme brute est identifiée dans le Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE) et le Plan Directeur d’Industrialisation du Cameroun (PDI).Selon jacquis kemleu secrétaire général de l’ASROC (Association des Raffineurs des Oléagineux , les industries de 2é transformation ne fonctionnent qu’à 50 % de leur capacité réelle ,la demande supérieure à l’offre est comblée par les importations.
El Hadj Mohamadou Awal Responsable régional Centre –Sud SCR MAYA salue l’avènement de cette structure : « C’est des sentiments de joie. Avec ce projet, nous aurons de l’huile en abondance. Si l’huile qui est la matière première est disponible, tout sera bien .La société Mayor est à l’écoute des clients. Pour les fêtes, nous ne manquerons pas d’y être. On l’a été lors des moments difficiles .C’est pas à présent que nous ferons le contraire. On a la quantité pour servir. Nous remercions infiniment M le ministre du Commerce pour ses efforts d’assainir le marché et la création de l’interprofession. Notre structure n’a pas augmenté de prix .L’augmentation est due au contexte mondial ayant occasionné la rareté des matières ».
Remerciements au Mincommerce
Simon Alain Messi directeur des Organisations au Minader a rappelé que, « la structuration de la filière agricole est une priorité de l’Etat pour rendre plus autonomes les filières, elle rentre dans le cadre de la SND30. Les enjeux sont socioéconomiques et géostratégiques. Le vœu du Minader d’accompagner a pour but d’avoir une interprofession la plus active ». Ce qui explique la détermination de l’INTER PALM-CAM basée à Douala, à se prendre en charge et se positionner comme une force de proposition au Gouvernement. Son arrivée à un moment difficile est prometteuse pour les acteurs de la filière qui ont vite compris la nécessité d’améliorer les bonnes pratiques via une communication réelle.
Ils ambitionnent d’accroitre la production nationale caractérisée par un déficit structurelle. Mais, Bangoweni Paul Félix le secrétaire général de l’UNEXPALM bien que satisfait met en garde les amateurs : « Nous voulons emmener les planteurs à produire que les régimes et non l’huile de palme. Nous ne voulons pas des planteurs de dimanche qui viennent voir et partir .Nous allons avec INTER PALM-CAM, car, nous savons que nous allons désormais discuter des prix d’achat de nos produits en toute transparence». Jules Germain Kamta,SG du POP’S abonde dans le même sens « Le dénominateur commun, c’est d’accroitre la production nationale. Nous devons nous unir avec le 1er collège(les producteurs), du 2e collège(les industries de la 1ere transformation), et le « 3e collège (les raffineurs et transformateurs de 2é degré pour être forts et accroitre la production ».
La notion d’interprofession a pour vocation d’assurer la responsabilité des acteurs selon les normes de l’Organisation Mondiale du commerce(OMC).Le représentant de l’Ue a salué la bonne maitrise des sujets par les initiateurs. Augmenter la productivité, contribuer au relèvement du tissu économique, éliminer les importations à l’horizon de 5 ans sont les défis qui interpellent les trois initiateurs. « Si nous avons décidé de nous mettre ensemble pour créer la première véritable Interprofession, c’est une opportunité pour nous de nous responsabiliser en prenant en main notre propre sort .Il n’est pas important de se plaindre tout le temps, mais aussi question de s’organiser pour être à même de répondre aux aspirations du Gouvernement», a déclaré le Jacquis Kemleu Tchabgou. Rappelons que la filière des Oléagineux rapporte par an aux pouvoirs publics pas moins de 100 milliards de FCFA de devises. De 343000 t/an en 2014, à 413000 t en 2018, selon le MINADER.L’offre pourrait avoisiner 450000 t en 2024, à en croire la BEAC.
JK