36e Sommet de l’UA d’Addis Abeba
La non-participation du Soudan agrémente les conversations dans les coulisses
Les commentaires vont bon train au sujet de l’absence du Soudan à ces travaux ouverts en Ethiopie ce jour par Moussa Faki Mahamat président sortant de la Commission de l’Union Africaine. Cette absence due à sa suspension des activités de l’UA suscite de nombreuses interrogations au sein de l’opinion publique internationale. D’aucuns pensent que les auteurs d’une telle mesure punitive se sont inspirés de l’approche occidentale des sanctions. Une méthode qui devrait leur permettre de mieux contrôler les pays du tiers monde. Comment l’Union Africaine parvient à débattre sur la problématique des réfugiés sans impliquer le Soudan qui regorge le plus grand nombre de réfugiés sur le continent africain s’est interrogé un observateur.
Pourtant cet Etat bat le record en termes de taux de réfugiés qu’il abrite.« Les chiffres publiés sont en deca de ceux diffusés par les Nations Unies et d’autres Agences onusiennes .Comment débattre des questions d’infrastructures continentales sans le soudan carrefour de rencontres entre les pays d’Afrique de l’Est et d’Afrique du Nord s’interroge Mekki Elmograbi écrivain soudanais ,ancien diplomate. L’absence régulière du Soudan aux rencontres doit être corrigée urgemment ». Selon ses propos, cette forme de sanction est une imitation du système coloniale car, les troubles survenus lors de la transition dans ce pays ont été organisés par certaines puissances étrangères avides de recolonisation de l’Afrique.
Obstacle pour les économies
Ce qui est inacceptable selon lui, est l’implication des forces étrangères au sein de l’UA via « ceux qui se passent pour des médiateurs ou amis du Soudan ». Ce dangereux précédent risque ne jamais être pardonné par les Soudanais. Il suggère à l’UA de réparer l’erreur commise dans la mise en application de la Charte Africaine pour la démocratie. L’art 25 stipule que des efforts diplomatiques doivent être faits. Le premier ministre Abdallah Hamdok et Abdel Fattah Al-Burhan ont signé un Accord en novembre 2O21,et par la suite l’UA s’est prononcé de façon favorable. Cette fois, l’UA a sanctionné le premier ministre soudanais, ce qui selon l’écrivain paralyse ses efforts pour la formation de son Cabinet.
La doléance soudanaise semble être fondée. Moussa Faki Mahamat à l’ouverture des travaux du Sommet que les sanctions contre certains pays africains semblent non productives et paralysent leurs économies. African solutions to African problems présenté comme la solution africaine de gestion des conflits par Abby Ahmed premier ministre Ethiopien trouve tout son fondement. Ces décisions fâcheuses ont été actées lors d’une réunion du Conseil de Paix et de Sécurité, organe en charge des conflits et questions de sécurité au sein de l’UA. Le général Abdel Fattah al-Burhane, chef de l’armée soudanaise, avait annoncé à la télévision soudanaise, la dissolution des autorités de transition, après l’arrestation de membres civils du gouvernement. La volonté de l’Organisation panafricaine de revoir cette sanction se fait sentir, elle semble consciente du caractère improductif de cet acte décrié par l’ancien diplomate-écrivain .De sources médiatiques, l’Union africaine avait suspendu le Soudan de ses instances en juin 2019, après la chute d’Omar el-Béchir, avant de le réintégrer trois mois plus tard après qu’Abdallah Hamdock eut annoncé la formation d’un nouveau gouvernement.
Joseph Kapo à Addis Abeba
Joseph Kapo à Addis/Abeba
Tres bien
Bien fait, j’adore ce que vous publiez!